Perte de Douaumont

Le fort de Douaumont appartenait au groupe d’ouvrages de défense commencés en 1889 pour protéger la ville de Verdun. Des sommes énormes avaient été dépensés pour le construire et pour lui permettre de bénéficier de la technique militaire.

A la mobilisation, il avait reçu la garnison de 500 hommes dont chacun avait son rôle.

Le fort était imposant et avait vivement impressionné les Allemands arrivant dans la région pour donner l’assaut à la forteresse de Verdun. La réalité était très éloigné des apprehénsions allemandes.

En effet, par une application excessive du décret du 5 aôut 1915, la garnison du fort avait été supprimé et ses approvisionnements entamès par les distributions aux troupes de campagnes.

Cependant, l’armement était resté en place, pour des raisons de difficultés d’enlèvement. Cependant, le fort possédait les élémens matériels d’une sérieuse défense.

En janvier 1916, la certitude de l’attaque n’avait pas ouvert les yeux du commandement, sur le rôle qu’aurait à jouer le fort dans la bataille de février.

Un ordre de mise à feu du dispositif de destruction a été donné le 24 février 1916 pour les forts de Vaux et Douaumont. (l’officier chargé de cette opération, parti de Verdun, s’est égaré et n’est jamais arrivé, tandis que pour le fort de Vaux, un obus allemand a rendu le dispositif inutilisable).

Le lieutenant von Brandis (Brandebourgeois) commanda l’assaut du fort et tomba sur une cinquantaine d’hommes ébahis, sans armes.

Ceux-ci se rendirent et le fort tomba sans véritable combat.

La version française, rapportée par un maréchal des logis, gardien du fort, était enjolivée et ne correspondait pas à la réalité de la bataille.

En effet, d’après sa version, une résistance héroique, à coups de canons et de fusils, n’avait pas pu maitriser l’assaut allemand. En réalité, aucun coup de canon, ni même de fusil n’a été tiré ce jour là.

La responsabilité n’en incombe pas aux gardiens du fort, mais aux supérieurs qui n’ont pas su prendre les bonnes décisions.